La phase (relou) des « Keussé? »

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Vers l’âge des 3 ans, tous les parents le savent, l’enfant rentre dans la phase des « pourquoi? ». Une période où les bambins se mettent à nous poser mille et une questions commençant par « pourquoi… » sur tout et surtout n’importe quoi.

Phase pénible, parce que les trois quart du temps on n’a pas de réponse. Et aussi parce que les interrogatoires limite policier, c’est pas forcément une partie de plaisir.

Naïvement, je me disais qu’on avait du temps avant d’entrer dans ces questions. Très naïvement.

La petite viking et le langage

petite fille qui écoute

Notre fille n’a jamais été très portée sur la motricité. Jusqu’à 9 mois elle ne faisait littéralement rien du tout et à presque 18 mois elle n’est pas motivée pour marcher.

En revanche, elle a toujours adoré communiquer. Elle a gazouillé, babillé et parler relativement tôt. A 8 mois elle disait ses premiers mots, à un an elle avait déjà pas mal de vocabulaire et aujourd’hui elle commence à faire des phrases simples.

Bref, elle s’exprime bien. Elle aime répéter les mots qu’on lui dit, elle sait dire des actions simples comme « Fé dodo », « Au bain! », « Donne le bébé ».

Et surtout, elle a commencé depuis quelques temps à poser des questions. A poser deux questions, en fait.

« Keussé » et « Kissé »

bébé demande qu'est-ce que c'est

Ses deux questions préférées sont donc « keussé? » (comprenez Qu’est-ce que c’est? ») et « Kissé » (comprenez « Qui c’est? »).

Mais attention, la petite viking ne nous pose pas ces questions une ou deux fois par jour seulement devant les personnes ou les objets nouveaux, non. Elle nous le demande dans les 100 fois par jour, devant quasiment chaque chose ou personne qu’elle voit.

Une photo, un livre, un bruit, quelque chose par la fenêtre, un dessin, un vêtement, une miette sur le sol, un mur blanc… Tout est bon pour nous sortir son attaque « Keussé »!

Alors on dit et on répète les mêmes choses, encore et encore. Parce qu’elle peut nous demander « qu’est-ce que c’est? » pour la même chose 17 fois d’affilé, ça ne la dérange pas.

Le milieu de la nuit n’y échappe pas, c’est même son moment préféré pour me montrer chaque chose qu’elle peut discerner dans sa chambre. Elle répète consciencieusement chaque réponse que je lui apporte mais me repose invariablement la question fatidique.

Cependant, en plus de ses questions, elle a aussi une réponse fétiche. La petite viking a des périodes monomaniaque d’un mot. Elle a eu sa période « chien ». Elle adorait dire ce mot et donc, logiquement, tout s’appelait « chien » et tout faisait « woof woof » pour elle. (A présent elle sait dire « Dixie », le nom de notre chien et crie donc ce mot pour disputer chaque chien qu’elle entend aboyer, mais c’est une autre histoire).

Hé bien en ce moment, son mot fétiche est « bébé ». La faute au baigneur ancien (dont je vous reparlerai) que nous lui avons acheté et dont elle est complètement fan. Donc en général, quand elle me demande « Keussé? » et que la réponse ne vient pas assez vite (parce que j’ai déjà répondu 10 fois, par exemple) elle ajoute « Cé le bébé? ».

Et à l’extérieur, c’est la même chose!

Prenez en compte le fait que la petite viking n’aime pas faire entendre sa voix aux inconnus et me chuchote donc ses questions à l’oreille, plus ou moins discrètement, quand nous ne sommes pas que toutes les deux. Ajoutez une boutique de vêtement avec un mannequin de bébé. Vous obtiendrez une petite viking qui crie en chuchotant (si, c’est possible, les enfants sont spécialistes) « Keussé? Cé le bébé? Keussé? Keussé? Le bébé? » en boucle.

Et une vendeuse morte de rire devant ma tête blasée et mes (très) nombreux « Oui, ma chérie, c’est un bébé. Oui, un bébé, oui. Oui, oui, c’est un bébé ».

La faute à qui?

enfant qui boude

En y réfléchissant bien, il ne faut pas chercher très loin la raison de cette phase qui nous enquiquine. En fait, nous sommes les instigateurs de ces questions.

Avant qu’elle ne pose ces questions elle même, c’était nous qui lui demandions. Devant tout. Une photo: « Qui c’est, là? ». Un livre avec un animal: « Ho, qu’est-ce que c’est, ça? ».

Il me parait donc logique qu’elle reproduise la même chose avec nous maintenant. Et je me dis que, peut-être, c’était aussi pénible pour elle que ça l’est pour nous maintenant.

J’en viens donc à cette conclusion: les enfants sont pénibles pour se venger de leur parents qui le sont encore plus. Et ils ont bien raison.

Et vous, vous avez connu la phase du « Keussé »?

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17 réponses

  1. Alors nous c’est pas keussé mais c’est pas mieux.
    Depuis qu’elle est petite je lui dis viens on va changer la couche car petit cul il pue, ou papa se lave car il pue bref tu saisis le principe.Et bien là j’ai le droit à tous les membres de la famille(et on est nombreux) et il faut que je réponde qu’ils puent. Tant qu’elle n’a pas eu sa réponse elle me répète le membre de la famille en question 🙂

  2. Ah ah les phases relous, il y en a tellement! On l’a eu aussi mais le pire, c’est que j’ai eu la phase du « Cékoi! » du 2ème en même temps que la phase du « Pourquoi? » de la grande. Un vrai bonheur…

  3. Ah ah ah !! J’ai bien ri à la lecture de ton billet !
    Nous ici, Poupette (23 mois) est en plein dans sa phase questions relous (disons que ça dure déjà depuis 4 mois) avec le « Cékoissa ? » suivi de très près par le « Léoù » accompagné du nom de la personne, comme par exemple « Léoùpapa ? » alors que ledit papa est à environ 1m50 d’elle…
    Et pareil que ta Viking. Elle est capable de répéter la même question 22 fois d’affilée…
    Bon courage pour la suite 😉

  4. Mais c’est chouuuu 🙂 Ici c’est la phase des Cékiii ? où petite variation nous c’était pas keussé mais Késéséééé 🙂 . Ou sa phase un peu relou qui est de répéter 18 fois d’affilée un objet ou un animal qu’il reconnaîtra histoire de bien te faire rentrer dans le cerveau qu’il a saisi qu’est ce que c’était lol

  5. Je me suis fait la même conclusion sur la phase du « non ». J’y connais rien, car on en est pas vraiment là (loin de là), mais je me dis que si on ne dit pas non mais un équivalent en expliquant, plutôt qu’un simple non, j’ai l’extrême utopie de croire que ça adoucira cette phase. Je rêve hein ?

    Sinon dans la série monomaniaque du mot, on a droit à « encore » ici… quand il rentre dans une pièce, pas facile de savoir ce qu’il veut. Ca doit être tellement évident pour lui, qu’il ne veut même pas me montrer ce qu’il veut quand je lui demande.

    1. Huhu, là je crois que tu rêves ^^ La phase du non c’est juste que l’enfant découvre qu’il peut s’opposer à ses parents, donc…

      Là on a une période un peu pareil que vous! La petite viking dit « Donne » sans arrêt mais sans qu’on comprenne de quoi elle parle et ça l’énerve beaucoup!

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