Parole aux papas #11 – La préparation à l’accouchement

Cette semaine, c’est la 11ème édition du « Parole aux papas » de Conboudu et le thème qui nous est proposé est « La préparation à l’accouchement ».

Parole aux papas, c’est une manière de nous donner un moment d’expression sur des questions que se pose la future ou la jeune maman: « Comment le futur/jeune papa a-t-il ressenti ces moment? »

Je vous livre donc ici mon petit retour personnel sur la préparation à l’accouchement !

Pendant la grossesse, j’étais impatient d’assister aux cours de préparation à l’accouchement. Internet et la télé m’avait déjà bien informé de ce qui allait se passer: « une vraie boucherie ».

J’avais commencé à me préparer psychologiquement, pourtant j’étais pressé de commencer ces cours. Non, je n’étais pas impatient d’en apprendre plus sur le fonctionnement du corps de la femme. Autodidacte sur le fonctionnement extérieur, je n’avais pas une grande curiosité du fonctionnement intérieur ne me vouant pas à une carrière de chirurgien.

Comme je vous l’ai dis, la télé m’avait déjà informé de ce qui se passait dans ces cours, j’étais pressé comme dans les séries américaines d’apprendre à faire le petit chien et manipuler des baigneurs.

Quelle déception que ces cours

Maman Yuki ne dirait pas la même chose que moi, mais personnellement je ne garde qu’un gros souvenir de ces cours après coup: « Qu’est-ce que je me suis emmerdé ! ».

Ce n’est pas réellement que le contenu du cours ne me convenait pas, mais surement plus la personne. Je ne remettrais pas en cause les compétence de la sage femme que nous avions choisi, elle maîtrisait très bien son domaine, expliquait les choses très clairement, en gros, elle faisait bien son boulot. Seulement voilà, la sage-femme que nous avons choisi pour les cours d’accouchement est aussi sophrologue, elle est beaucoup dans la douceur, dans la zenitude, dans le cocooning, tout ce que je déteste.

Déjà au boulot, j’ai du mal à assister à une réunion un peu longue si elle n’est pas animée de manière dynamique alors imaginez moi affalé dans une chauffeuse, en train d’écouter la voie douce et lente de cette femme qui nous explique comment va naître notre enfant.

Je fais de gros efforts pour rester accroché, l’enjeu et de taille, le jour J je devrais être présent et au taquet, il faut que je connaisse mon rôle. Rien n’y fait, malgré un ou deux sursaut de temps à autres, je sombre dans la mollitude et mon cerveau s’empâte dans un nuage brumeux.

J’ai choqué cette pauvre sage-femme

La sage-femme fait bien son boulot, elle a bien conscience que les papas sont :

• perdus
• impressionnés
• endormis
• sur le point de vomir
• absent…

(rayez les mentions inutiles)

Je critique ce cours, mais comme je le disais plus haut, c’est un avis totalement personnel, un ressenti par rapport à ma personnalité et mes réactions car cette brave femme fait bien son oeuvre et tente coûte que coûte de raccrocher le wagon des papas dès qu’elle en a l’occasion. Elle nous fait participer physiquement (quoi comment ça un groupe de femmes enceintes ne peut pas porter une malle de 50 kilos ?) et surtout nous interpelle verbalement dès qu’elle le peut pour nous sortir de notre coma.

Le fait est que je ne sais pas pourquoi, c’est sans cesse à moi qu’elle posait les questions qui amenaient une réponse ridicule, je pense même l’avoir choqué suite à cet échange:

– Donc les papas, le jour J, vous serrez derrière la maman pour la soutenir… Non Mathieu? Vous pensiez être devant en train de regarder ?
– Ah non moi je pensais tourner partout dans la pièce pour tout filmer
– Ah euuuuh oui, bon, d’accord…

La pauvre ne savait pas trop quoi répondre, de mon côté c’était noté, le second degré ne marchait pas avec elle, elle prenait tout au pied de la lettre.

Nous avons manqué les travaux pratiques

Lors de ces cours, j’ai tout de même appris quelques petites choses, comment aider la futur maman à se détendre et supporter les contractions tout en restant à la maison pendant le début du travail. Quand partir à la maternité, le rôle du papa durant l’accouchement,… Toutefois, nous avons manqué la fin des cours et pour cause, l’accouchement de Maman Yuki ayant été déclenché 1 mois avant la date prévue, nous n’avons pas pu assister aux derniers cours qui de toute façon ne nous aurait pas servi à grand chose, la petite viking se prenant déjà pour une futur miss portait son cordon en écharpe et la mettre au monde par voie basse n’a pas été possible, nous sommes rapidement montés en salle d’opération pour une césarienne en urgence.

Ce sera mieux la prochaine fois

La prochaine fois (oui, il y en aura surement une…) nous prévoirons le coup un peu plus en avance (emménageant dans une nouvelle ville, nous n’avions pas pu réserver de sage femme plus tôt) et prendrons des cours plus adaptés à nos attentes.

Je tiens toutefois à préciser une nouvelle fois que ceci n’est que mon ressenti, je ne critique pas ces cours qui sont fort utiles, on est juste tombés sur la mauvaise personne, trop zen, bien que très professionnelle et rassurante, pour que je puisse vivre ces cours d’accouchement à fond !

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