pied de bébé comparé avec un pouce

Tu as un an mais je me souviens

Je me souviens de l’orage. Des nuages noirs, partout, du tonnerre et de nous qui marchions au milieu de tout ça, en t’attendant. Il a fallu que tu pousses ton premier cri avant que le soleil ne revienne. Pour la météo, mais surtout pour nous.

Je me souviens de ton calme, de ton regard planté dans le mien, de tes côtes que je regardais se soulever à chacune de tes inspirations, pour être bien certaine que c’était bon, que tu étais là, de la sonde de température que je ne lâchais jamais des yeux.

Je me souviens comme tu étais minuscule, de ta peau trop grande pour toi, pour le peu qu’il y avait à couvrir, de ta couche qui t’arrivait bien trop haut, de tes pieds plus petits que mon pouce, de tes doigts si petits que tu n’arrivais pas à encercler les miens, de ton petit corps si léger que je pouvais te porter sur un seul bras pendant des heures.

Je me souviens de notre peur, de notre angoisse, sans arrêt.

Je me souviens que tu nous a toujours étonnés, que tu t’es battue pour rester auprès de nous, pour te nourrir, pour te réchauffer. Du peu de temps que tu a pris pour te remettre de tout ça, beaucoup moins de temps que moi.

Je me souviens comment c’est toi qui m’a rassurée, comment j’ai appris que tu étais le bébé le plus solide du monde, celle qui déjouait toutes les statistiques.

premier regard entre un bébé et sa maman

Aujourd’hui, tu avances, tu chantes, tu danses, tu souris, tu cries. Tes pieds sont beaucoup plus grands que mes pouces, je ne peux plus te porter 20 minutes sans avoir mal aux bras, tu as des jolies joues et un ventre tout rebondi, sur lequel tu aimes tapoter en riant.

J’ai cessé d’avoir peur pour toi. Tu es bien plus solide, bien plus forte que n’importe qui d’autre.

Aujourd’hui je suis capable en un regard de savoir si tu es heureuse, si tu as peur, si tu as faim, soif, chaud, froid, si tu es fatiguée, si tu veux jouer ou qu’on te laisse tranquille. Je mesure à quel point je suis proche de toi à notre façon d’éclater de rire parfois, quand on se regarde, pour tout, mais surtout pour rien. Juste parce que chacune sait que l’autre a envie de rire.

Aujourd’hui tu es aussi capable en un regard de savoir si je suis heureuse, si j’ai peur, si je suis fatiguée, si je suis triste, si j’ai envie d’un câlin ou besoin que tu me laisses cinq minutes pour moi. Tu m’apportes plus que quiconque pourrait désirer, j’ai conscience que nous nous complétons à la perfection.

un bébé et sa maman qui jouent

J’aurais tendance à dire que j’aimerais mettre le temps sur pause, mais c’est faux. Je veux voir notre complicité grandir encore et encore, toujours plus. Comme le dit la chanson « Si c’est le temps qui passe qui fait qu’on se connait, il faut que le temps passe et ne s’arrête jamais ».

En attendant, blottis-toi encore un peu contre moi pendant ton biberon, mon tout petit bébé.

Bon anniversaire, mon merveilleux trésor!

signature maman yuki

Aidez-nous, partagez nos articles

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest
WhatsApp

24 réponses

  1. Quelle belle déclaration ! Tu m’as donné des frissons. Ça m’évoque la complicité qu’on a avec ma fille (même si le terrible two est en train de passer par là) ! Encore un joyeux un an à ton bébé 🙂 !
    Sandrine

  2. Bon et bien bravo, tu auras réussi à faire couler mes larmes avec ce super billet tellement rempli d’amour pour ta petite merveille… Encore plein de bisous et je vous souhaite de conserver ces magnifiques moments de complicités <3

  3. Un très joli article pleins d’émotions et de souvenirs.

    Maintenant je reprend conscience que ma Princesse va grandir également… :).

    En tout les cas beaucoup d’amour dans ces mots :).

    (une larme où ça je ne vois pas…)

  4. Ping : Papa Panique

Laisser un commentaire