Le musée Carnavalet à Paris a pris la décision de remplacer les chiffre romain par les chiffres arabes pour en faciliter la lecture.
Louis XVI et mort. Vive Louis 16 !
C’est à se demander si ce monde tourne rond.
Est-ce que ce monde tourne rond ?
Ca faisait longtemps que je n’avais pas pris mon clavier pour vous partager un billet d’humeur mais j’avoue que lorsque j’ai entendu cette information à la radio hier, j’ai fait quelques bonds derrière mon volant.
Afin de faciliter la compréhension de tous, le musée Carnavalet (qui retrace l’histoire de Paris dans le IIIème arrondissement de la capitale) a pris la décision de supprimer les chiffres romains de ses expositions afin de faciliter la compréhension de tous. Cette initiative n’est pas la première, le musée du Louvre avait déjà supprimé les chiffres romains pour afficher les siècles dans ses expositions.
A l’origine de cette initiative, le désir de faciliter la compréhension de tous, notamment certains visiteurs étrangers qui ne connaissent pas du tout les chiffres romains. Plutôt que d’éduquer, on choisit la facilité en contournant le problème. Alors qu’il suffirait de mettre une petite fiche traduisant les chiffres romains, comme on le fait pour donner une explication en plusieurs langues, on préfère détruire une partie de notre histoire pour faciliter les choses.
Vivons nous dans une société d’incultes ?
J’avoue ne pas comprendre la démarche de ce musée, qui est tout de même un lieu culturel et d’histoire !
Il suffit d’aider nos enfants à faire leurs devoirs pour constater que de nombreuses choses disparaissent des programmes scolaires (parfois au profit de mises à jour) dans le but de faciliter l’apprentissage. Je discutais il y a peu avec un ami qui me signalait qu’il avait déjà constaté la disparition ou simplification de certaines notions en mathématiques lorsqu’il aidait son petit frère à faire ses devoirs. Il a suffit d’une poignée d’années pour que des éléments de compréhension qui peuvent être utiles au quotidien tirent leur révérence des programmes de l’éducation nationale.
L’abandon des chiffres romains dans les musées me donne l’impression que l’on tire un trait sur notre histoire. Si les lieux culturels les considèrent obsolètes (en exagérant un peu la démarche, j’avoue), on peut imaginer que l’apprentissage des chiffres romains disparaîtra des programmes scolaires d’ici quelques années. Ce qui m’amène à me poser des questions pratique : « Allons nous devoir remplacer les vieilles horloges sur les bâtiments historique ? », « L’horloge présente dans mon salon va-t-elle devenir une pièce de collection ou un déchet ? ».
D’ailleurs, je plaisante sur mon horloge de salon, mais celle-ci m’a toujours perturbé, en effet, les chiffres romains dessus ne sont pas bons. A la place de IV, la personne qui l’a créée a écrit IIII, le designer était peut-être originaire de l’un de ces pays où les chiffres romains ne sont pas enseignés.
Conserver notre histoire et notre patrimoine
Cette suppression des chiffres romains sera sans doute une simple information sans intérêt pour certains mais pour ma part, elle m’inquiète.
Notre niveau de culture générale ne cesse de baisser, nous connaissons de plus en plus de choses sur la vie de nos amies sur les réseaux sociaux mais ne savons même plus qui est le personnage historique qui a donné son nom à notre rue.
Il est de notre responsabilité en tant que parent de continuer à éveiller la curiosité de nos enfants et ne pas laisser notre histoire s’éteindre petit à petit, comme le disait Aimé Césaire, « Un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir« .