La pré-adolescence, ce moment où nos charmants enfants se transforment doucement en zombies, la période où l’on glisse doucement de papa super héros à papa super zéro.
Aujourd’hui, je vous propose un guide de survie à destination des parents qui vous aidera à tenir face à cette nouvelle phase de la vie de votre enfant.
Avant-propos : Retenez une chose, vous êtes NUL !
Vous vous souvenez de cette époque où vous étiez le papa super rigolo ? Toutes vos blagues faisaient rire vos enfants aux éclats, la musique que vous écoutiez était géniale, votre enfant ne voulait pas vous lâcher, vous étiez le papa Super Héros !
Tout ça c’est terminé, dorénavant, vous êtes le papa super zéro. Tout ce qui se rapporte de près ou de loin à vous est un truc de vieux et n’a plus grâce auprès de vos enfants.
Maintenant que cette base est posée, on peut passer à la suite.
1 – Apprenez à respecter son intimité
Vous pensiez que la chambre de votre enfant était un terrain miné à l’époque où chaque pas était l’occasion de marcher sur un Lego ?
Dites-vous que ce n’était que le début !
En abandonnant petit à petit l’enfance, votre pré-ado a besoin d’intimité, d’un espace qui lui appartient et qui est une zone « Interdite aux parents« .
Rien de bien compliqué jusque-là : il vous suffira d’apprendre à frapper avant d’entrer. Voyez le bon côté des choses, c’est aussi pour vous l’occasion d’avoir un peu de calme dans la maison et de pouvoir vaquer tranquillement à vos occupations.
2 – Votre vocabulaire va devoir s’enrichir
Vous vous souvenez de l’époque où votre enfant apprenait à parler et que vous finissiez par répondre « D’accord ! » après lui avoir fait répéter trois fois sans avoir rien compris ?
Votre pré-ado va vous faire subir la même chose, sauf que dorénavant, il est inutile de penser à lui faire répéter. Acceptez-le, vous êtes vieux, vous ne comprenez rien au langage des jeunes.
Si votre ado vous dit :
« Wesh Léo m’a dit que j’étais djomb et qu’il est en crush sur moi, mais l’est trop guez ce boloss, j’lai ban direct ! »
Comprenez :
« Léo est venu m’annoncer que je suis belle et qu’il est amoureux de moi, mais il est vraiment nul et imbécile, je l’ai ignoré immédiatement. »
3 – La musique : offre-lui un bon casque
Vous étiez au bord du gouffre après avoir entendu le générique de la Pat Patrouille en boucle ? Bonne nouvelle, la pré-adolescence va vous faire franchir un grand pas en avant…
Votre enfant commence désormais à se forger ses propres goûts musicaux, principalement influencé par ses copains et copines. Autant vous prévenir tout de suite : vous risquez d’être surpris.
Personnellement, j’ai toujours essayé de suivre plus ou moins les tendances musicales, toujours curieux des nouveautés. Pourtant, je dois avouer que certaines évolutions me dépassent complètement. Par exemple, même si j’adore le rap, l’autotune à outrance a tendance à me faire saigner les oreilles.
Heureusement, même si l’on peut continuer à partager quelques goûts en commun, je suis plus qu’heureux qu’elle puisse s’isoler par moments avec son casque, pour écouter SA musique tranquillement dans son coin. Un casque audio de qualité, c’est donc le meilleur cadeau que vous puissiez lui faire (et vous faire par la même occasion).
4 – Fini le papa copain, maintenant il y a les vrais copains
Avec l’entrée au collège, de nombreux parents (dont je fais partie) décident qu’il est temps d’équiper leur pré-ado d’un téléphone portable, histoire qu’il soit joignable à tout moment.
Malheureusement, ce bel outil de communication n’est qu’un leurre… Premièrement, parce que votre enfant le laissera constamment en silencieux pile au moment où vous essayerez de le joindre, mais surtout parce que son forfait téléphonique servira principalement à appeler les copains et copines, avec qui il n’aura visiblement jamais assez de temps pour tout se raconter durant la journée.
Autre détail non négligeable : vous pouvez désormais arrêter de vous creuser la tête pour trouver des activités à faire en famille le week-end. Votre pré-ado aura rapidement un agenda social bien plus chargé que le vôtre, rempli d’activités entre amis.
Bien sûr, la sociabilisation de votre enfant est essentielle à son développement personnel et à son intégration dans l’écosystème du collège. Mais attention, en tant que parents, il reste important de poser certaines limites : pas question de sécher le déjeuner chez mamie pour aller faire les boutiques entre copines, et il faudra impérativement que les résultats scolaires suivent pour conserver ses privilèges.
5 – La mode : choisissez vos batailles vestimentaires
Terminée, cette douce époque où habiller votre enfant pour la saison se faisait rapidement, à prix raisonnable, en faisant simplement un tour dans deux boutiques grand maximum !
Votre pré-ado développe désormais ses propres goûts vestimentaires et, surtout, il suit attentivement la mode.
Personnellement, ça fait déjà quelques années que j’ai arrêté de prendre le risque de lui acheter des vêtements sans son accord préalable. Mais depuis peu, nous sommes entrés dans une nouvelle phase : celle où je lui explique qu’il est temps de renouveler sa garde-robe, et où rien ne lui convient, hormis LE fameux t-shirt tendance à 50 € minimum, évidemment indispensable à sa survie sociale.
Il va vous falloir trouver un équilibre entre ses goûts, ses envies et votre portefeuille. Concernant les goûts vestimentaires, personnellement tant qu’elle est habillée, elle se débrouille, ce n’est pas comme si je devais sortir avec ce pull que je trouve immonde.
6 – Les écrans : négociation ou libération d’otage ?
Téléphone, tablette, console… Les écrans ont pris le pouvoir. Et vous, pauvre parent que vous êtes, vous vous retrouvez à négocier des conditions de sortie dignes d’un film d’espionnage. Chaque tentative pour limiter le temps d’écran se transforme en bras de fer émotionnel, voire en incident diplomatique majeur.
Vous pensiez naïvement que ce téléphone servirait à vous appeler pour vous prévenir qu’il est bien arrivé à destination ? Erreur. Il sert à regarder des vidéos de chats sur Youtube à 21h alors qu’il a « oublié » de faire ses devoirs. Entre règles strictes, négociation en temps réel, et tentatives de confiscation (suivies de drames), il va falloir choisir votre stratégie. Spoiler : vous allez perdre quelques batailles mais je vous donnerais mes astuces dans un article dédié.
7 – Changements d’humeur : bienvenue aux montagnes russes émotionnelles
Sourire le matin, crise existentielle à midi, silence glacial à 14h, éclats de rire à 18h. En une seule journée, votre pré-ado peut vous faire vivre plus d’émotions qu’une série Netflix complète. Et bien sûr, vous devez rester calme, patient, et compréhensif. Facile, non ?
Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul. Tous les parents de pré-ados vivent ce grand huit émotionnel. Le mieux que vous puissiez faire ? Gérer avec humour, apprendre à encaisser, et garder une réserve de chocolat ou de café pas trop loin. Ah, et un punching-ball mental pour les jours vraiment intenses.
8 – L’autonomie : soyez transparent mais disponible
Votre enfant veut grandir, s’émanciper, devenir maître de son emploi du temps… sauf quand il faut remplir son sac pour le cours de sport ou retrouver ses chaussettes propres. Il vous réclame de l’indépendance mais vous crie à l’aide pour les devoirs de maths, l’application du collège ou la gestion du lave-linge.
La clé ? Devenir un parent furtif. Vous êtes là sans être là, présent mais discret, toujours à portée de main mais jamais trop envahissant. C’est tout un art, mais vous y arriverez. Ou pas. Mais l’illusion est déjà un beau début.
9 – L’hygiène : un combat de chaque jour
Souvenez-vous de l’époque où votre enfant adorait barboter dans son bain ? Eh bien cette époque est révolue. Le simple mot « douche » peut maintenant provoquer une levée de boucliers digne d’une insurrection. Et ne parlons pas du concept de « changer de chaussettes tous les jours » : visiblement, ce serait une légende urbaine inventée par les parents.
Armez-vous de patience, de déodorants en stock et de discours pédagogiques sur les bienfaits de l’hygiène corporelle. À répéter chaque semaine. Avec un peu de chance, ça finira par passer… vers 17 ans.
10 – Les contradictions permanentes : tout et son contraire
Votre enfant veut être grand mais refuse de débarrasser son assiette. Il demande de l’autonomie mais vous réclame quand il ne trouve pas son chargeur. Il veut que vous le laissiez tranquille mais vous reproche de ne pas passer assez de temps avec lui.
La pré-adolescence, c’est cette période magique où rien n’a de sens… sauf pour votre enfant. Et encore, uniquement dans sa tête. En tant que parent, il faut apprendre à jongler entre l’écoute, la fermeté, et l’envie de lever les yeux au ciel toutes les cinq minutes. Respirez, ça va bien se passer (peut-être).
Pour conclure
Avec cet article, j’ouvre un nouvel arc sur PapaPanique, adieu la petite viking, j’ai maintenant une Valkyrie en furie 😀
Je tends de nombreuses perches dans cet article sur des sujets que je compte aborder prochainement sur le blog alors restez à l’écoute et à bientôt sur PapaPanique 😉