Après les vacances scolaires, je reprends le travail avec quelques kilomètres de retard sur mon planning. Être solopreneur, c’est une chance et un défi à la fois, on choisit ses horaires mais on doit aussi tout gérer soi-même. Entre les projets clients, la vaisselle du matin, les repas, les devoirs et la lessive, il faut parfois une vraie stratégie pour ne pas se laisser déborder.
Je n’ai jamais trouvé l’équilibre parfait entre ma vie d’indépendant et ma vie de papa, en revanche j’ai trouvé des astuces simples qui m’aident au quotidien. Voici mes 10 idées pour garder le cap quand on est parent solopreneur (avec du concret, de l’organisation, et un peu d’autodérision).
1. Organiser sa journée avec la méthode Pomodoro
Je découpe mes journées en sessions de 25 minutes de travail concentré, suivies de 5 minutes de pause. Pendant ces 5 minutes, je quitte l’écran pour m’occuper de la maison, faire la vaisselle du matin, passer un coup de balai dans le salon, étendre une machine à laver. Ces micro-actions entretiennent la maison petit à petit, et surtout aèrent le cerveau pour repartir focus sur la session suivante.
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2. Planifier ses repas pour libérer de la charge mentale
Le soir venu, la question qui tue c’est souvent « on mange quoi ». Je prépare un menu de la semaine simple (5 repas au clair, 2 libres pour s’adapter) et je fais les courses une fois. Quand j’ai un peu de temps, je fais du batch cooking pour préparer des bases, sauces, légumes cuits, féculents déjà prêts. Résultat, moins de stress à 19 h, moins de gaspillage, plus de temps pour souffler avec les enfants.
3. Adapter son rythme selon les semaines
Je suis solo une semaine sur deux. Les vendredis où je récupère les enfants, je m’organise différemment, je gère mes tâches pro jusqu’à 11 h, puis je fais les courses et je prépare la maison pour leur arrivée. C’est mon moyen de poser des limites claires et de préparer un week-end plus serein. Quand je suis en mode papa, je garde un petit rituel pour clôturer la journée, une clope tranquille dans mon coin avant de parler devoirs et d’attaquer la préparation du repas (oui, fumer c’est mal, il faudra que je me trouve un meilleur rituel).
4. Accepter que tout ne sera pas parfait
Il y a des journées où le planning explose, et c’est normal. L’essentiel, c’est d’avancer quand même. Mieux vaut terminer une tâche importante que cocher dix choses à moitié faites. La perfection n’est pas l’objectif, la progression oui.
5. Impliquer ses enfants dans sa vie pro
Ma fille me donne parfois son avis sur une création de site ou un visuel. Ça l’aide à comprendre que ce que je fais sur l’ordinateur est un travail qui doit satisfaire un client ou un public, et ça m’offre un regard extérieur simple et souvent pertinent. C’est une belle manière de partager le quotidien sans que mon métier reste abstrait.
6. Automatiser ce qui peut l’être
Facturation, rappels, sauvegardes, newsletters, tout ce qui peut tourner en automatique doit être automatisé. On gagne du temps, on réduit les oublis, on garde de l’énergie pour le cœur du métier et pour la famille. Un petit audit tous les trimestres permet d’identifier une nouvelle tâche à automatiser.
7. S’accorder des micro-pauses plaisir
Un café dehors, un podcast, une mini-balade, dix minutes de musique. Ces micro-pauses ne sont pas une perte de temps, ce sont des respirations utiles qui évitent de s’épuiser. Le cerveau n’a pas de bouton pause, à nous de lui en créer.
8. Impliquer son entourage dans la réussite
Il y a des périodes où il faut sacrifier quelques moments en famille pour boucler un projet, c’est plus facile à vivre quand on explique le pourquoi. Et quand le projet est livré et que le paiement arrive, on se fait un plaisir en famille (sortie, spectacle, un jeu de société). Les enfants comprennent que la vie implique parfois des sacrifices mais que ces efforts finissent par payer, au sens propre et au sens figuré.
9. Se créer ses propres outils de suivi
Les applications d’organisation, c’est bien, mais souvent très généralistes. Comme beaucoup le savent, je suis un gros geek, j’en arrive parfois à développer mes propres applications de suivi pour pas mal de choses (je me suis par exemple créé une appli pour mon suivi de tabagisme afin de m’encourager à ralentir). Pour autant, chaque matin je prends une feuille de papier pour planifier ma journée. J’utilise un modèle type que j’imprime, prêt à remplir, et je pioche dans mes différents outils de suivi pour gribouiller mes tâches du jour comme suit, entre 3 à 10 tâches pro selon la durée et la difficulté des missions, et 2 à 5 tâches perso selon l’énergie et le rythme prévu. L’idée est de vider progressivement la grosse todo, tout en gardant une journée réaliste. Objectif bonus, si tout s’enchaîne bien, j’ajoute une ou deux tâches supplémentaires pour profiter de l’élan.
10. Garder le cap avec des défis et des récompenses
Mon tableau de bord personnel ressemble plus à une liste de défis qu’à un tableur. À la fin de l’été, je me suis intéressé à ma prise de poids et j’ai décidé de dire stop. Résultat, moins 6,5 kg en deux mois grâce à la programmation des repas de la semaine. Chaque défi qui avance bien donne droit à une récompense, par exemple un bon repas plaisir, ce fameux shitmeal qui fait du bien. Être solopreneur, c’est faire des efforts au quotidien, mais aussi savoir se récompenser quand on tient ses objectifs pro et perso.
Conclusion
Être parent solopreneur, c’est une aventure à temps plein. On apprend à jongler, à improviser, à se réinventer. C’est aussi une liberté précieuse, construire son rythme, sa réussite et son équilibre à sa manière. Et toi, comment tu t’organises entre boulot et vie de famille, quelles astuces t’aident le plus au quotidien, partage en commentaire pour inspirer la communauté.

