Le syndrome du doudou

La petite viking a un doudou. Depuis toute petite, elle ne l’emmène pas partout avec elle (les parents heureux possesseurs du livre « P’tit Loup aime son doudou » auront reconnu le début de ce livre).

Son doudou se prénomme Pipo et il a l’immense responsabilité de veiller sur ses dodos, et seulement sur ses dodos. Enfin… Ça c’était avant.

« Pipo reste dans ton lit »

doudou pour bébé

Déjà avant que la petite viking ne choisisse son doudou, vers 6 mois, nous avions décidé qu’il resterait dans son lit, et ce pour plusieurs raisons.

D’abord la petite viking suce son pouce. Je vous laisse donc imaginer notre crainte du jour où il faudra la faire arrêter étant donné que nous-mêmes, ses parents, avons tous les deux arrêté à des âges inavouables. Or, pour le moment, notre fille ne suce son pouce que pour s’endormir. Plus précisément, seulement quand Pipo est avec elle. Pour limiter cette habitude, on limite donc l’accès au doudou.

Ensuite, bien que nous ne soyons pas ultra maniques, nous trouvons moyennement hygiénique que le doudou qui fini régulièrement dans la bouche de la petite viking traine partout, dans la terre, sous les meubles et même sur le chien. C’est très bof. Comme, en plus, nous n’avons que 2 modèles de Pipo, nous ne pouvons pas nous permettre de le laver très souvent.

C’était donc décidé, Pipo resterait dans le lit. Je l’ai même précisé lors de l’inscription à la crèche, ne pas sortir le doudou du sac, sauf pour les siestes.

Et nous avons tenu. Assez longtemps. Elle ne le réclamait de toute façon jamais et Pipo ne quittait pas le petit lit à barreau à part quand elle faisait la sieste ailleurs ou pour les longs trajets en voiture.

Mais les choses ont changé

Au début c’était facile! La petite viking faisait trois siestes par jour, je m’arrangeais pour m’occuper de la maison quand elle dormait, elle était tout le temps avec moi. Si vraiment j’avais besoin de la laisser, elle ne quittait pas sa chambre puisqu’elle ne se déplaçait pas encore.

Puis les siestes du soir et du matin ont été supprimées et il a bien fallu que je la laisse dans sa chambre en fin de matinée, ne serait-ce que pour aller faire à manger.

La fin de matinée, vers 11h30, c’est aussi le moment ou ma petite viking fatigue un peu, la sieste du matin est supprimée, certes, mais le coup de barre est toujours là. Maintenant, elle marche à 4 pattes et me suit donc partout, très rapidement, encore plus quand elle est fatiguée. Chez nous, la cuisine est interdite aux bébés, trop dangereux.

Un matin, excédée de faire des allés-retours pour ramener ma fille dans sa chambre pendant que je préparais son repas, j’ai fini par piétiner un principe de plus: je lui ai donné Pipo, en dehors du lit.

bébé dort avec son doudou

Verdict: elle s’est endormie, ça l’a reposée un peu et ça allait mieux. Pendant ce temps, j’ai pu être tranquille pour préparer le repas.

Un principe de plus collé à la poubelle! Enfin, pas tout à fait.

Une concession

Notre principe de base était « Pipo ne quitte pas le lit » et nous sommes revenus dessus, mais ne l’avons pas totalement abandonné. Nous avons accepté de donner son doudou à la petite viking à certains moments, mais pas tout le temps: seulement quand elle doit rester « seule » (dans une pièce, je ne l’abandonne pas) et qu’elle est fatiguée.

On entend et lit souvent la phrase « Avant d’avoir des enfants, j’avais des principes », sous-entendu « Maintenant je me suis assis dessus ». Je ne suis pas tout à fait d’accord!

bébé avec son doudou

C’est vrai, il y a certains principes dont on se rend compte qu’ils sont absolument irréalisables et qu’on fini par piétiner allègrement, mais pas tant que ça.

Il y a aussi certains principe sur lesquels ont tient parfaitement bon, souvent ce sont les plus important. Chez nous il y a par exemple « Pas de télé », on s’y tient et on compte bien s’y tenir jusqu’au bout.

Mais au final, la plupart de ces principes de base obéissent à ce que j’ai nommé « le syndrome du doudou », on fait des concessions, comme dans un couple, une sorte de négociation pour que ça convienne à tout le monde.

Parmi ceux-là, il y a bien entendu cette histoire de Pipo, mais aussi « Elle ne jouera qu’avec ses jouets » qui est devenu « Elle peut toucher tout ce qu’elle veut, du moment que ce n’est pas dangereux » ou encore « Nous lui ferons tous ses plats nous-mêmes » qui s’est transformé en « …sauf si on n’est pas à la maison où les (rares) jours où on a vraiment la flemme »…

Finalement, je trouve qu’on ne s’en sort pas mal. J’utiliserais donc plutôt l’adage « Avant d’avoir un enfant on avait des principes, depuis on a le syndrome du doudou ».

Et chez vous, il se manifeste en quoi le syndrome du doudou?

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8 réponses

  1. C’est tout à fait ça! J’ai craqué pour la tétine parce qu’il la réclamait à cors et à cris en me disant que c’était la fin du monde et depuis quelque temps, il la range lui-même dans son lit quand il n’en a plus besoin… comme quoi. Comme tu dis, tout est une question de compromis, il y a des choses non négociables et d’autres où on peut faire des exceptions. 😉

  2. Coucou
    ici aussi on se tient à doudou reste au lit avec sa tototte sauf quand on est hors de la maison. Mais de temps en temps sans qu’on sachent pourquoi elle va le chercher dans sont lit pour lui faire un câlin.
    Pour la télé je partais avec la même idée que vous au départ et on s’y est tenu les 8 premiers mois… on s’est rendu compte que même la télé allumée elle ne la regardait pas (même si elle réagit aux musique surtout de pub). On reste évidemment vigilant et on ne regarde rien qui pourrait la choquer devant elle, pas de JT, de films trop violents, etc… Et on lui autorise é- » Dessins animés le samedi matin et en faites elle ne regarde que les génériques. ^^
    Donc je peux dire que moi aussi j’ai le syndrome du doudou

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