Revenons quelques années en arrière, nous sommes en 1998, je sais ça ne nous rajeunit pas, je suis au lycée. Cela fait déjà plusieurs années que je m’intéresse à la musique et au djaying. Déjà au collège, je faisais partie de « club radio », une fois par semaine je réalise une playlist et anime une émission sur RSJ (Radio Spéciale Jeunesse, je sais, ça vend du rêve), je rêve d’avoir mon propre matériel, mais ça coûte cher, je n’ai pas les moyens d’acheter le sésame qui me permettra d’avoir mon home studio à la maison.
Le matériel dJ représente un bel investissement
Nous sommes donc en 1998, j’ai pu m’acheter ma première table de mixage et bricolé le vieux tourne disque que j’avais étant enfant pour le connecter sur ladite table. Je commence petit à petit à m’immerger dans le monde du djaying, achète ma première platine vinyle et débute le scratch. Je m’aperçois alors que la table sono que j’ai acheté ne correspond pas du tout à ce que je veux faire mais peu importe, elle fera l’affaire en attendant mieux.
Noël et mon anniversaire passés, j’ai pu étoffer un peu mon matériel, je dispose maintenant d’une platine CD (eh ouais gros) ainsi qu’une platine cassette qui me permettra par la suite d’enregistrer et dupliquer mes K7 audio.
Riche de tout ce matériel et avec quelques prêts, je commence à animer de petites soirées (crémaillères, soirée pour ados,…) qui me permettront de gagner quelques sous pour m’acheter une nouvelle table de mixage plus adaptée au scratch ainsi que ma deuxième platine vinyle. Je suis paré, je peux commencer à acheter de bons disques de HipHop, quelques breakbeats et m’acharner sur mon matériel pour essayer de sortir des sons potable.
C’est à cette époque que je commence à discuter son avec l’ami XYZ, lui aussi compte acheter du matériel, on commencera à se faire des sessions mix ensembles et on finira par sortir 2 mix-tapes. Nous sommes loin du travail que XYZ réalisera quelques années plus tard (lui contrairement à moi avait beaucoup plus de talent et d’acharnement à la tâche) mais nous arrivons à ravir les oreilles de quelques uns de nos camarades de Lycée qui sont dépensent alors 30 francs pour nous acheter nos cassettes dupliquer sur la platine mentionnée plus haut.
Les années passent, j’officierais parfois dans des soirées entre amis, serais le dj d’un groupe de HipHop avec qui nous ferons quelques scène dont une énorme sur la plage de Dieppe avec un publique à nous couper le souffle, je participe également à un projet avec un groupe de métal et fais quelques scènes et soirées en solo ou accompagné d’amis, l’occasion de sortir nos platines, de se confronter au publique et voir que nos petits délires dans nos chambres plaisent à du monde.
Puis je finis par déménager à Lyon, plus de place pour mettre mes platines, plus de réseau, un peu démotivé et avec de nouvelles passions, DJ Switchh fini par n’être que Switchh et mes platine finissent par n’être que décoratives.
Pourtant l’envie de les rebrancher me titille, ne serait-ce que pour le plaisir d’écouter ma collection de disque devenue bien fournie avec le temps.
Ca scratch chez les Panique
Ca faisait quelques semaines que l’envie était très présente, je voulais brancher mes platines et faire sortir un peu de son de ces vieux « tournes-disques » pourtant je ne prenais pas la motivation, en plus il fallait les dépoussiérer faire de la place sur le bureau qu’elles occupent, bref, il fallait que je me bouge les fesses. Prix d’un élan de motivation ce week-end, j’ai commencé à ranger le salon, dans cet élan, je me suis emporté et ai fini par rebrancher les platines et commencer à les faire tourner.
Je ne suis pas le seul à qui cela fait plaisir de voir les platines de nouveau branché, la petite viking est très intriguée par les jouets de son papa et vous fait même une petite démo de son talent !
Le temps à fait son effet, je suis rouillé, c’est un peu difficile de sortir des sons corrects, mais une partie des bases est toujours présente, alors je me suis éclaté, j’ai fais une petite scratch session et tant qu’à faire, je l’ai enregistrée histoire de voir ce que ça donne.
Alors puisque cette vidéo existe, aujourd’hui je vous la partage histoire de faire revivre ces vieux souvenir quelques instants, histoire de dire qu’on peut être devenu un père de famille et malgré tout conserver ses passions d’ado 😉
Promis, je ne ferais pas d’instant nostalgie trop souvent, d’autant plus que si je devais recommencer, je devrais vous parler de l’époque où j’étais skatter et là si je devais faire une vidéo, je n’ai pas l’assurance de ne pas publier mon article depuis l’hôpital où je séjournerais pour de multiples fractures 😉