La petite viking a eu un an. Il est temps, comme les Pokémons, qu’elle évolue au niveau de son alimentation. Une fois n’est pas coutume, la pédiatre nous a tout expliqué, a pris le temps d’écouter les spécificités de notre fille et nous a sorti une petite fiche explicative personnalisée.
A un an, peu de choses changent en somme, mais on commence à poser les vraies bases de l’équilibre alimentaire.
Les laitages
Même après 12 mois, le bébé ne devient pas un adulte miniature, il a toujours des besoins propres à son âge. Le plus important est que son alimentation doit être composée de beaucoup de lait.
A cet âge, le lait 2ème âge doit être remplacé par du lait de croissance ou du lait de vache (je vous avait dit ici pourquoi nous avons choisi le lait entier), sauf si vous allaitez, bien entendu.
Question quantité, un enfant doit recevoir entre 500 et 800 ml de lait par jour. Là vous vous dites « Mais c’est énorme! » (vous ne me direz pas que je ne vous tends pas de perches question blagues salaces…). Sauf que cette quantité peut aussi comprendre les yaourts, le fromage, bref, le laitage sous toutes ses formes!
On peut commencer à proposer tous les fromages à bébé, sans distinction, même ceux qui puent des pieds et des yaourts « pour adultes », bien que les laitages spécifiques aux bébés soient mieux adaptés à leurs besoins. On évite par contre de donner deux laitages au même repas.
Pour vous repérer: un yaourt équivaut à 100ml de lait et 15g de comté à 125ml de lait.
Les protéines
Les laitages comprennent déjà des protéines, aussi il est recommandé de ne pas en donner plus de 30g par jour en plus à bébé. Ces 30g peuvent être répartis sur la journée.
Ces protéines peuvent être données sous forme d’œuf (qu’on peut cuire comme ça nous chante, sans matière grasse), de viande ou de poisson.
Autre petit repère, pour vous éviter de peser systématiquement: 30g de viande équivaut à peu près à 4 cuillères à café de viande mixée.
Pour les poissons on évite ceux qui accumulent trop le mercure: l’espadon, le marlin, le thon, le requin, le dauphin, la baleine (faites gaffe si vous allez au Japon, ils vendent ça sous le nom d’autres poissons, regardez le documentaire The Cove, et pleurez).
Dès 1 an, on n’exclue plus les abats et les fruits de mer. Au contraire, c’est le moment ou jamais de faire goûter des tas de nouvelles bonnes choses à bébé.
Fruits, légumes et sucres complexes
L’enfant doit manger, comme l’adulte, 5 fruits et légumes par jour, en portions moindres, bien évidemment (essayez de faire bouffer deux courgettes et trois pommes à un môme en une journée, vous allez vous marrer).
On peut proposer absolument tous les légumes et tous les fruits. On évitera quand même de donner ceux qui pèsent sur l’estomac (coucou le chou) seuls et en trop grande quantité. Concernant les légumes secs (lentilles, pois, haricots…) il est préférable de les écraser ou les mixer jusqu’au 18 mois de l’enfant pour qu’ils soient correctement digérés.
Les sucres complexes sont eux aussi indispensable au bébé et devront être proposés à tous les repas: céréales le matin, féculents à midi, gâteau au goûter et céréales le soir, par exemple.
Quelques autres bases
Il y a d’autres petites choses à respecter dans l’alimentation d’un jeune enfant. Comme toujours, on n’ajoute jamais ni sel, ni sucre et on fait cuire les aliments sans matière grasse. La matière grasse doit être ajoutée crue, après la cuisson, à raison de 2 cuillères à café d’huile végétale ou d’une noisette de beurre ou de crème fraîche.
Pour donner plus de goût aux aliments, on peut très bien se lâcher sur les épices et les herbes (on évitera quand même le piment, ce n’est pas très gentil pour bébé).
On limite les sucreries et le grignotage entre les repas, comme pour les adultes (lâche-moi cette tablette de chocolat, tout de suite!).
On évite aussi les autres boissons que l’eau, les sodas et les sirop, mais aussi les jus de fruit, qui sont eux aussi beaucoup trop riches en sucre.
A partir de 12 mois peut commencer l’âge d’opposition, qui se déclenche plus fréquemment à 2 ans et qu’on appelle communément « Terrible two ». Cette opposition se manifeste souvent par un refus de manger et peut s’accompagner d’une néophobie (peur de goûter les nouveaux aliments): ce n’est pas grave. Un enfant ne se laisse pas mourir de faim. On n’insiste pas, on ne force pas, mais on continue de donner les quatre repas par jour, sans faire de commentaire sur la quantité avalée (« Tu as bien mangé » ou « Tu n’as pas beaucoup mangé »; je vais devoir travailler sur moi-même pour ça…).
Vous pouvez retrouver les précédentes étapes de la diversification:
Et chez vous, comment se passe la diversification?
11 réponses
Merci pour toutes ces pistes. Un point m’intrigue : la question du lait de croissance. Nous on donne du lait de riz 2ème âge Modilac à Mr Bébé, et c’est un lait qui est recommandé jusqu’aux 3 ans sur la boite. Est-ce pour vendre leur lait plus longtemps? Je ne m’imaginais pas donner du lait de croissance à ses 1 an en fait…
C’est très étonnant un lait 2eme âge qui va jusqu’au 3 ans, les besoins de l’enfant changent beaucoup les premières années… Tu as demandé son avis à ton pédiatre?
le modilac riz 2ème âge est une formule spécifique, sans PLV et sans lactose. Il va donc de 6 mois à 3 ans, car il remplace les autres laits. Petit à petit le pédiatre va réintroduire les PLV/le lactose en fonction de l’évolution de bébé, ou alors mettre en place une alimentation spécifique. Bref c’est un lait spécial quoi, sous contrôle médical ^^ Donc oui Chloé, je pense comme toi que marion devra demander conseil à son doc, pour voir si un changement de lait est envisageable !
Bisous !!
Mon Petit Brocoli est aussi sous Modillac Expert Riz 2ème age qui en effet, peut se prendre jusqu’à 3 ans. Je ne suis pas d’accord sur le fait que ce soit un lait SPECIAL étant donné que c’est un lait infantile au meme titre que n’importe quel autre et qu’en plus il n’est PAS soumis à prescription médicale. Seul certain hydrolysat le sont. Modillac Expert Riz constitue certainement une solution pour les bébés allergiques aux PLV mais aussi une alternative pour tous les parents ne voulant pas donner de lait de vache à leurs enfants (et il y en a plus que vous ne le pensez). Au delà de ça, il est possible de donner du lait 2ème age jusqu’à 2 ans à son enfant car il se rapproche apparemment plus du lait maternel qu’un lait de croissance (dixit une consultante en lactation). Mais ça le lobbying du lait de vache oublie de le préciser. Les médecins sont souvent noyés dans la désinformation. Cet avis est personnel bien entendu.
Ah mais ça m’agace, je ne reçois pas les notifications de réponses.
Oui je vais en parler à la visite du 11ème mois en septembre. On était passé au Modilac riz car il ne semblait pas supporter le lait classique lorsqu’il était tout petit et après on a décidé de le garder car il le digérait bien. Maintenant, il mange des yaourts classiques aux PLV/lactose sans soucis donc je pense qu’on va sûrement pouvoir retourner vers un lait classique…
Merci pour les éclaircissements Isabelle, je croyais vraiment que tous les laits infantiles 2ème âge étaient adaptés jusqu’aux 3 ans du coup!
Des bisous!
Le conseil avisé de Tata Agnès dont le mari tonton Dominique est un grand fromagologue: il ne faut pas donner de fromage au lait cru aux bébés (elle vient de me le répéter au téléphone!)
Ha oui effectivement j’ai oublié de le préciser: seulement du lait pasteurisé!
Holala… pas mécontent d’en être sorti. J’ai l’impression qu’il faut avoir un master en sciences fondamentales option nutrition pour filer à bouffer à son môme 😉 Aujourd’hui, Mychoup’ mange comme nous, c’est tellement plus simple !
Bon courage à tous…
C’est vrai que c’est un poil prise de tête… Mais au final on prend vite les bons réflexe!
Ceci dit j’ai hâte que la petite viking mange comme nous aussi 🙂
Parfait ici lait de croissance surtout lait entier comme vous
La diversification est une étape importante dans la vie de bébé.
Il est important de lui faire goûter différentes choses sans jamais le forcer et en le laissant développer ses goûts.