A la recherche de la Nounou parfaite

Je vous l’avait déjà dit, la petite viking allait à la crèche deux matinées par semaine bien que je ne travaille pas afin que j’aie un peu de temps pour moi et qu’elle découvre la socialisation (et les microbes).

Crèche dans laquelle elle s’est toujours sentie parfaitement bien puisqu’elle n’y a absolument jamais pleuré. Elle a toujours bien joué et nous n’avons toujours eu que des remarques positives sur son comportement là-bas (égo mater au niveau le plus haut).

C’est donc logiquement (et très naïvement) que quand j’ai trouvé un travail qui va débuter début Avril, j’ai souhaité la laisser en crèche.

La crèche qui nous lâche

Dès que j’ai eu la date de début, nous avons demandé à la crèche si c’était possible d’y mettre la petite viking plus souvent, des journées complètes.

Au début, ils ont répondu par la positive. Joie et bonheur, c’est ce que nous voulions! Mais voilà, il y avait en fait eu un mal-entendu.

Ils avaient compris que la petite viking n’irait que par demi-journées. Sauf qu’il nous est totalement impossible de la récupérer pour la faire manger!

Et c’est là qu’intervient l’absurdité du fonctionnement administratif: en soi, ils pouvaient la prendre, ils avaient la place. Mais pour que l’enfant mange sur place, il est obligatoire de passer par la commission d’admission. Or, j’ai trouvé mon travail fin Février et les commissions étaient en janvier.

C’est l’histoire du serpent qui se mord la queue: pour avoir une place en crèche il faut un contrat de travail, sinon on ne l’obtient pas. Sauf qu’il faut donc trouver le travail pile au bon moment pour passer la commission. Il n’y a pas de commission d’urgence…

Ils ont tout de même contacté les autres crèches pour tenter de nous trouver une place, en vain.

L’angoisse de la recherche de nounou

Le temps d’apprendre ça, nous étions rendus en Mars. Mars bien entamé, même. Il nous restait trois semaine pour trouver un autre moyen de garde.

Cette perspective m’a beaucoup angoissé. Bien évidemment, la majorité des assistantes maternelles sont passionnées par leur métier et le font très bien. Mais l’idée de laisser ma petite viking à une inconnu seule en ayant si peu de temps pour déterminer si oui ou non elle s’occupera bien d’elle me collait une grosse boule dans l’estomac.

D’autant que nous avons des principes d’éducation assez carrés et que nous voulions quelqu’un qui soit en adéquation avec ça. Ne pas ficher par terre tout ce que nous avions mis en place depuis bientôt 20 mois.

Nous avions donc trois semaines seulement pour trouver une nourrice proche de chez nous à pieds, qui, évidemment, s’occupe bien de la petite viking, qui ne la mette jamais devant la télé, qui ne crie pas, ne la force pas à faire des choses, lui organise des activités manuelles, l’emmène beaucoup en promenade, soit patiente, qui en plus accepte de garder notre fille seulement à temps partiel, etc… Pas facile.

L’autre chose qui nous angoissait était le coût. Je vais toucher 600€ de salaire et je ne voulais pas travailler « pour rien », ne gagner que 50€ au final parce que la nourrice me coûte trop cher. Certes, ce n’est pas seulement pour ça que je travaille. Mais laisser mon bébé à contre cœur à une inconnue dont je ne sais rien pour en plus ne pas gagner d’argent ne me motivais pas tellement…

Le coup de chance

Nous voilà donc partis d’abord à la CAF pour vérifier que cela ne nous coûterait pas trop de mettre notre fille chez une assistante maternelle.

Au final on s’en sort très bien, merci l’assistanat (Oui, bouuuh les gens méchants qui touchent des aides et coulent notre pays, bouuuuh. On y croit tous.). Nous allons payer à peu de choses près la même chose que ce que nous aurions payé pour la crèche. Soupir de soulagement.

Restait le problème de trouver l’assistante maternelle, celle qui devra prendre soin de ma fille quand nous ne serons pas là, aussi bien que nous le faisons.

Dans notre immeuble, il y a une nourrice. Je la vois souvent avec les enfants qu’elle garde, je descends souvent avec la petite viking quand elle les emmène dehors pour jouer avec eux.

Je l’ai toujours trouvée très bien. Quand les enfants font des bêtises elle les reprends fermement mais sans jamais hausser le ton, elle est très maternelle, bienveillante. Si il fait beau, les petits passent un maximum de temps dehors pour en profiter. Ils ont toujours l’air d’être bien avec elle.

Elle a toujours un petit mot gentil pour la petite viking, discute bien avec nous et a l’air d’avoir la même façon de voir les choses que nous du côté de l’éducation.

Me voici donc descendue frapper chez elle pour lui demander d’une toute petite voix « Dites, on cherche une assistante maternelle, vous n’auriez pas une place pour ma fille? ». Et Ô miracle « Ha bin si, j’ai justement une place qui vient de se libérer là! » J’ai dû me retenir pour ne pas me jeter dans ses bras!

Nous parlons horaires, tout lui convient. Que demander de plus! Ho si, allez, je demande plus…

J’apprendrai le lendemain que la petite fille de 4 mois de plus que la petite viking qui habite dans la résidence, avec qui elle aime tant jouer, va chez cette même nounou. Elle va passer ses journées avec sa meilleure copine du monde!

De plus, depuis nous avons rencontré la future nounou chez elle, avec la petite viking, pour mettre en place les contrats, parler sous, etc…

Ma maman m’a raconté que quand elle me cherchait une assistante maternelle quand j’étais bébé, elle voulait quelqu’un chez qui ce soit le bazars, des jouets qui traînent partout, plutôt qu’une maison parfaitement rangée alors que les enfants viennent tout juste de partir. C’est le signe que la personne laisse les enfants vivre et jouer comme il l’entende.

J’ai donc pensé à elle en constatant que chaque recoin de l’appartement était rempli que caisses entières de jouets et qu’elle les a elle-même sortis pour en mettre partout quand nous sommes arrivés avec notre fille. En 5 minutes, la petite viking avait mis un souk pas possible et la nourrice s’émerveillait de voir à quel point les jeux lui plaisaient au lieu de râler parce qu’elle dérangeait tout. Parfait!

Je n’ai entendu, pendant cet entretien, que des choses qui m’ont plu: « Il ne faut jamais forcer un enfant à aller sur le pot! », « Crier ça ne sert de toute façon jamais à rien », « Elle a raison de manger avec les doigts, c’est important pour développer sa motricité fine », « On fait souvent des activités. Tu aimes faire la cuisine, petite viking? », « Je donne beaucoup de surnom un peu bêtes aux enfants et je les bisouilles beaucoup, vous verrez! Mais ne vous en faites pas, je ne veux pas prendre votre place! »… Bref, tout ce que nous recherchions!

Au final, nous nous en sortons parfaitement bien, c’est le coup de chance de notre vie, et je n’ai plus aucune angoisse. Je sais que je n’aurais jamais pu trouver quelqu’un de plus apte à bien s’occuper de mon bébé que cette dame!

Et vous, vous n’avez pas trop galéré à trouver un mode de garde?